Drag
queen?
Drag queens
Les drag queens sont des hommes qui s'habillent en femme, souvent de
façon exagérée ou loufoque ou en
imitant des
femmes célèbres, pour amuser ou pour faire le
spectacle,
notamment comprenant le chant, la danse, le lip-synch, le stand-up ou
l'animation de spectacle. En France la différenciation se
fait
entre le transformiste (female impersonator ou celebrity impersonator
en anglais), qui incarne plus généralement des
chanteuses
ou des personnalités (des femmes le plus souvent), et la
drag
queen qui a son propre style, souvent très
exubérant et
coloré, dont le rôle est de danser et d'arpenter
les
endroits à la mode sur des talons d'une hauteur
démesurée pour mettre l'ambiance.
Le terme drag viendrait de l'époque où les femmes
ne
pouvaient pas encore se produire sur scène au
théâtre. Ce sont donc des hommes qui incarnaient
des
rôles féminins et pour cela on notait dans les
scripts
l'abréviation de dressed as girl c'est-à-dire
drag
à côté du nom de l'acteur qui devait
incarner le
rôle d'une femme. Le mot fut vraisemblablement repris par le
dialecte homosexuel londonien Polari, afin de signifier
vêtement
(de femme); avec queen (« folle »,
littéralement
« reine »), « drag queen »
signifiait à
l'origine tout homme homosexuel adepte du travestisme. Par la suite le
terme est venu designer uniquement cette forme spécifique de
spectacle.
« Je n'imite pas les femmes ! Combien connaissez-vous de
femmes
qui portent des talons de sept pouces, des perruques de quatre pieds de
haut et des robes moulantes ? » (RuPaul, une
célébrité du genre).
Les drag queens qui mettent l'accent sur une illusion parfaite
d'apparence féminine s'appellent aussi personnificateurs
féminins, un terme toutefois quelque peu désuet.
À
l'époque où la personnification
féminine
était un crime aux États-Unis, la fameuse drag
queen
José Rivera a distribué des macarons à
ses
camarades disant « Je suis un garçon »,
afin de les
sauver de l'arrestation.
Un travesti?
Travestissement
Etymologie
Synonyme de déguisement composé à
partir du
préfixe latin Trans signifiant déplacer et de la
racine
Vêtir, action de porter un vêtement. Le terme
désigne à l'origine l'usurpation
d'identité par le
port de vêtements n'appartenant pas à ses
fonctions ou
à son genre, que ce soit dans un but festif ou de tromperie.
Sens figuré
Le travestissement (ou travestisme) est le fait de s'habiller avec des
vêtements du genre opposé,
indépendamment de
l'identité et de l'orientation sexuelle, l'adepte du
travestissement pouvant être aussi bien
hétérosexuel que bisexuel ou homosexuel. Souvent
confondus, travesti et transsexuel ne sont pas synonymes, car bien que
le travestissement soit l'étape obligée du
parcours pour
assumer sa transexualité, il n'implique pas
forcément la
volonté de changer de sexe. L'appellation de Trav(esti) ou
le
rappelle de son genre initial étant reçu par les
trans
comme la pire des insultes car marquant un refus de
compréhension de leur état.
Utilisant des artifices allant des rembourrages diverses aux
prothèses amovibles ultra-réalistes, en mousse ou
en
latex, pour se rapprocher de l'esthétique
recherchée,
sans transformations chirurgicales ou médicales, tel que le
souligne parfois l'abréviation NONH signifiant
(«non
opérée ni hormonée») de
certaines annonces
de rencontre.
Pouvant être considéré comme un simple
jeu, sexuel
ou non, la réalisation d'un fantasme, un acte politique de
revendication au droit à la différence ou
à
l'indifférence (drag queen, drag king, etc.) dans la plupart
des
cas, le jeu reste solitaire.
Nombreux sont ceux qui ne désirant pas sortir de l'anonymat,
préfèrent se transformer exclusivement dans le
cadre de
l'intimité, comblés par le simple plaisir de
pouvoir
incarner momentanément la personne de leurs rêves
ou de
leurs fantasmes, commençant d'abord par se vêtir
en
empruntant des vêtements à leur entourage, se
déguisant chez eux, volets fermés, puis tentent
timidement l'expérience de la sortie d'abord nocturne, afin
de
tester la «crédibilité» de
leur apparence,
tel le cinéaste hétérosexuel Ed Wood,
dépeint par Tim Burton dans le film éponyme, qui
dans la
vie quotidienne, portait des sous-vêtements
féminins sous
ses vêtements d'homme. En situation de stress, le port d'une
tenue féminine complète lui rendant sa contenance.
Dans des cas plus glauques, le travestissement peut s'imposer de fait
à un prostitué, pour séduire la
clientèle
extrêmement nombreuse hantant les lieux de drague avec le
désir de découvrir les plaisirs de la fellation
ou de la
sodomie, (plus souvent passive qu'active), sans se culpabiliser
d'appartenir au «monde homosexuel», tel
qu'abordé
par le film Change-moi ma vie, de Liria Bégéja,
décrivant le parcours tragique d'un Maghrébin
hétérosexuel se travestissant sur les
Maréchaux
pour assurer sa subsistance.
Le travestissement des femmes en hommes se pratique aussi pour des
raisons sociales, afin d'assumer plus facilement un comportement
"libéré", de séduire d'autres
personnes sensibles
à l'apparence masculine, d'accéder à
des lieux ou
fonctions où le machisme prédomine, comme
l'aborde le
film Yentl de Barbra Streisand par le biais d'une protagoniste se
destinant au Talmud, qui pour entrer dans une yeshiva, est
forcée de dissimuler sa condition, ainsi que le "mythe" de
la
papesse Jeanne illustrant la misogynie clairement affichée
du
christianisme.
L'histoire a parfois retenue le nom de certains malgré, ou
parfois à cause de l'ambigüité de leur
apparence,
tel le Chevalier d'Éon, célèbre agent
du Secret du
Roi sous Louis XV ayant effectué la plupart de ses missions
diplomatiques ou d'espionnage sous l'apparence féminine,
dont
l'alliance avec la Russie de la tsarine Élisabeth Petrovna,
en
se présentant à la cour de cette
dernière en tant
que Lya de Beaumont, lectrice de l'impératrice puis quelque
années plus tard en tant que capitaine du corps des dragons
de
sa majesté.
Voir egalement
transformiste