Robes de Cocktail,Robe de soiree:
Quleques collections
de grands couturiers:
Ralph Rucci a une certaine vision de la femme.
Chic, racée, hyperélégante, elle sort
d’un
chemin tracé par un Oscar De La Renta pour choisir une
garde-robe très réfléchie, presque
intellectuelle.
Entre une couture à l’européenne et un
prêt-à-porter ultra-haut de gamme, Ralph Rucci
cale son
style hors tendances et un peu hors du temps. Pourtant, le
créateur-couturier explore une ligne plus fluide, moins
rigoureuse, en particulier sur les robes du soir. Très
Manhattan, les robes de cocktail épousent plus ou moins les
courbes, sans réel parti pris. Les tailleurs conservent leur
style architecturé, extrêmement pensé,
calculé. Il n’en reste pas moins que choisir de
s’habiller chez Rucci révèle une
certaine culture
de mode : ici, le vêtement sert la marque, et non
l’inverse. Toute démonstration show-off est bannie
et
seule importe la quête d’un
néoclassicisme.
S’imposer une telle rigueur est un défi comme un
autre que
Rucci relève avec une aisance rare.
Surprenant John Galliano. Déroutant par tant de sagesse chez
Dior, le couturier remet le couvert pour son propre label : ses beaux
tailleurs et trenchs d’un blanc virginal prouvent sa
maîtrise de la coupe, son sens du détail qui tient
en un
drapé, un buste en denim, une basque froncée. Ses
petites
robes de cocktail obéissent à la même
règle,
monochrome fendu d’une diagonale et rehaussé
d’un
imprimé sobrissime, vrille d’organdi
élégante, drapés laqués sur
des bustes plus
suggestifs que littéralement sexy.
Cette succession de robes sagement ourlées au genou fera
incontestablement un succès commercial, de même
que celles
brodées de motifs dorés sur tranche devraient se
faire
remarquer sur quelque tapis rouge. Puis, Galliano lâche sa
propre
bride : des coiffes d’organdi fleurissent sur une omoplate,
une
épaule ; des tulles grillagés et
goudronnés, des
plumes d’oiseaux génétiquement
modifiés
deviennent parures de tête, effaçant presque robes
à volants et fourreaux en satin liquide bleu, vert ou parme,
qui
rappellent les débuts de Galliano, mais qui sont
désormais traités comme des toiles
d’art moderne.
Un virage plus qu’intéressant.
Voir robes
de mariees
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