Mariage
dans la tradition musulmane
Le mariage(arabe:النكاح,
Nikâh) est l'alliance d'un homme et d'une femme, dans le but
de
former une famille[1]. Si le mariage n'a pas de sens religieux au sens
chrétien, c'est un contrat particulier. Comme les autres
religions monothéistes, l' islam réglemente cette
institution, aussi bien dans les pratiques rituelles que dans le
vécu au niveau des individus. De ce fait, une forte
tradition
existe aujourd'hui dans les aires culturelles où cette
religion
a étendu son influence.
Il faut cependant garder à l'esprit que les coutumes locales
sont extrêmements différentes selon les pays et
les
régions considérés. Ces coutumes n'ont
pas
été complètement modifées
par
l'arrivée de l'islam, ce qui explique pourquoi il n'existe
pas
de rite musulman réglementant le mariage à
proprement
parler, à l'exception de la lecture de la Fatiha servant
à sceller le mariage.
Histoire du mariage
musulman
Suivant la tradition, la condition féminine en
période
préislamique était déplorable. Les
Nikâh
Nurfi, Nikâh Mut'a, Nikah Ijtimah (polyandrie)
étaient
courants. Ces coutumes sont liées à la propension
voyageuse des arabes de l'époque qui
considéraient les
besoins sexuels comme nécessaires et légitimes
pour un
homme.
Le Coran précise qu'il fixe des normes sur le mariage pour
protéger la femme de toutes les "perversions"
antérieures, notamment en interdisant cetains mariages[2]
consanguins ou non, s'oppose à la prostitution[3]... Il rend
obligatoire la Dot, recommande le Douaire[2]. Il reconnait cependant la
polygamie[4], un statut inférieur de la femme [5] envers
l'homme
par exemple pour le divorce, l'héritage ; il donne aussi la
permission de la battre[5]. De ce statut découle le devoir
d'obéissance de celle-ci envers son tuteur (ou son mari).
Cependant cette permission n'est pas absolue. C'est à dire
que
cette permission est donnée seulement quand un homme craint
la
désobéissance de la femme dont il est
responsable. Dans
ce but, lorsqu'il est le mari, il doit l'exhorter, ensuite ne pas
dormir avec elle, ne pas pratiquer l'amour et en dernier lieu la
frapper. Dans les tafsir, si on a recours à cette solution,
il
ne faut pas frapper la femme d'une manière agressive mais
d'une
façon "modérée".
Le mariage temporaire ou Mut'a à été
interdit par le caliphe sunnite Omar ibn al-Khattab
Le Nikâh al Misyar depuis au minimum 1825
Les pratiques permettant d'assouplir les mariages permanents ont
perduré et certaines nouvelles sont même en
extension.
Pratiques du mariage musulman
Les traditions peuvent varier d'un pays à l'autre. Par
exemple,
l'homme et la femme qui vont se marier expriment, devant les parents
des mariés et au moins deux témoins, leur
vœu de
vivre comme mari et femme. Si les parents de l'un des mariés
sont décédés, un
représentant sera choisi
par l'époux ou l'épouse. L'imam, ou n'importe
quel homme
choisi pour sa piété, sera rencontré
un mois avant
la cérémonie, mais cette rencontre n'est pas une
nécéssité. Le mariage peut
être
célébré à la
mosquée
appelée"nikâh" ou "fâtiha" (rare), dans
une mairie
(mariage civil) ou au domicile de l'un des futurs mariés, ou
de
leurs parents ce qui est le cas le plus fréquent.
Ces deux personnes se seront également, au
préalable,
mises d'accord sur un montant précis (douaire, «
mahr
»), que le mari devra donner à sa femme. L'usage
veut que
le douaire soit évoqué oralement lors de la
prononciation
des voeux de mariage entre les deux personnes. Par le douaire, l'homme
témoigne de son affection pour la femme avec qui il se marie
(c'est un présent) ; il témoigne aussi de son
engagement
dans cette relation (qui n'est pas temporaire mais
perpétuelle)
; enfin il montre, en donnant ce présent, qu'il va,
conformément, continuer à dépenser de
ses biens
pour subvenir aux besoins de la femme qu'il épouse.
Le responsable de la femme marie l'homme et la femme en leur demandant
à chacun s'ils sont d'accord pour vivre ensemble comme mari
et
femme, rappelle les éventuelles conditions du contrat,
conclu
avec tous les parties voulues, etc. Ou bien les deux personnes
elles-mêmes font verbalement vœux d'accepter de
vivre
ensemble comme mari et femme, avec l'accord du responsable.
Nikah urfi
Ce mariage consiste à un mariage caché, qui
pourra
être révélé plus tard.
L'époux ne
doit pas toutes les obligations. Il est originaire et encore
pratiqué en Égypte.
Nikâh al Misyar
Voir l’article Nikâh al Misyar.
Le Nikâh al Misyar (de l'arabe misyar, voyageur ) est une
tradition de mariage sunnite contestée. Si il est reconu par
de
nombreux ulémas, il est contesté par les Chiites
qui le
considèrent comme une bidah et par certains sunnites qui
déplorent d'une part les dérives qu'il occasionne
et
d'autre part la piètre condition octroyée
à la
femme mariée. Il permet aussi de cacher la prostitution.
C'est un montage juridique basé sur le contrat de
mariage
islamique usuel, dans lequel la femme renonce à un certain
nombre de droits tels que la cohabitation, le partage égal
des
nuités du mari entre épouses, le domicile,
l'entretien
financier, etc. Le mari peut voir sa femme à sa convenance
et,
selon certains, faire ailleurs ce qu'il veut. Ce type de mariage est en
expansion dans des pays comme l'Arabie Saoudite, le Koweït,
les
Émirats arabes unis, l'Égypte..., du fait de
l'augmentation du montant des dots, de la difficulté
à
trouver un logement ou d'avoir un salaire régulier, de la
liberté de donner libre cours à certains
moeurs…
Mariages temporaires
mut`a.
Certaines communautés chiites et pratiquent le mut`a : le
mariage pour une durée détermiée
(aussi
appelé mariage de jouissance). Dans ce mariage, plusieurs
règles sont à considérer, par exemple,
si la fille
n'est pas mariée, elle peut se marier temporairement avec
l'accord de son père. Sinon, elle peut épouser
temporairement (généralement le temps d'un petit
moment
de plaisir) un autre homme avec l'accord de son père. Mais
ce
type de mariage est majoritairement condamné par les
oulémas sunnites (plus de 85% des musulmans) qui le
considère être une Jahiliya.
Divorces
Pour qu'un divorce soit permanent il suffit de répudier sa
femme
publiquement trois fois. La tradition accepte qu'un homme qui divorce
de sa femme peut la reépouser 3 fois s'il ne la
répudie
qu'une fois à chaque fois (son intention seule compte). A la
troisième répudiation, il ne peut plus la
réépouser sauf si elle se remarie avec un autre
(avec qui
elle doit consommer le mariage) et qu'elle en divorce. Le divorce pour
les mariages temporaires est définitif et unique.
Voir aussi le mariage
catholique,mariage
juif.
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